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La linéarité du langage comme problème théoretique dans les théories rationalistes et sensualistes
(2012)
The focus of this paper is on the modal uses of verb forms and the contribution of shifters (aujourd"hui "today", ici "here") to polyphony. The alternation between indicative and subjunctive and the modal use of the imperfect will be studied from a pragmatic point of view. The imperfect enables the opening of another speaker deixis, without requiring the naming of the other deictic center. Imperfect verb forms can indicate double deixis, allowing the speaker to refer to a source of the communicated information without, however, naming this source.
Introduction
(2012)
Les représentants du relativisme linguistique du XXème siècle qui se réclament de l’histoire de leur théorie mentionnent normalement Guillaume de Humboldt comme initiateur de l’idée que la manière particulière de penser d’un peuple dépendrait de sa langue. La théorie de Humboldt s’avère, cependant, difficilement maniable dans la recherche linguistique. Malgré une similitude évidente dans certaines positions, comme par exemple les concepts d’‘articulation’ et de ‘valeur’, le renouvellement de la linguistique sur une base saussurienne, au début du XXème siècle, se passait des idées de Humboldt. Il n’y avait que quelques philologues ‘idéalistes’ qui poursuivaient ce type de recherche. Ainsi, Karl Vossler constatait un parallélisme entre la langue et la culture et les considérait comme résultats de la création humaine. Le mécontentement quant à la description des langues selon le paradigme positiviste des néogrammairiens s’articulait nettement.
Le concept d’une vision linguistique du monde fut développé dans la théorie des néohumboldtiens (Weisgerber, Trier et autres) qui affirmaient que l’individu s’approprie le monde à travers la langue. Des différences entre des langues influeraient considérablement sur les facultés cognitives des hommes et sur leur comportement. L’idée humboldtienne de l’energeia se trouvait exclue de ces théories qui aspiraient à un renouvellement de la langue maternelle dans le sens d’une ‘grammaire à partir du contenu’ (inhaltbezogene Grammatik). Ce type de réflexion linguistique se prêtait aussi à une utilisation politique sous le national-socialisme. La théorie de Weisgerber, déclarée comme antiraciste et anti-national-socialiste par l’auteur lui-même, fut considérée comme « mother-tongue fascism » par Christopher Hutton. La relation entre le relativisme linguistique et la doctrine nationale-socialiste est évidente dans les écrits de plusieurs auteurs, par exemple dans « notre langue maternelle comme arme et instrument de la pensée allemande » de Georg Schmidt-Rohr. Il y eut des implications racistes de la théorie de quelques indo-germanistes bien avant 1933.
L’influence des néohumboldtiens s’est poursuivie jusqu’aux années 60, époque où ils durent faire place à des linguistes structuralistes et générativistes. On trouve dans quelques vérifications plus récentes du relativisme linguistique des références à des textes antérieurs à Humboldt. Par exemple, Gumperz et Levison (1996) citent le concours de l’Académie de Berlin sur la question suivante : Quelle est l'influence réciproque des opinions du peuple sur le langage et du langage sur les opinions? Est-ce que cet élargissement de l’horizon de rétrospection a quelque chose à voir avec la conscience d’une portée sociale possible de cette théorie ?