Johannes Ungelenk

• On 7 February 1861, John Tyndall, professor of natural philosophy, delivered a historical lecture: he could prove that different gases absorb heat to a very different degree, which implies that the temperate conditions provided for by the Earth's atmosphere are dependent on its particular composition of gases. The theoretical foundation of climate science was laid. Ten years later, on the other side of the Channel, a young and ambitious author was working on a comprehensive literary analysis of the French era under the Second Empire. Émile Zola had probably not heard or read of Tyndall's discovery. However, the article makes the case for reading Zola's Rougon-Macquart as an extensive story of climate change. Zola's literary attempts to capture the defining characteristic of the Second Empire led him to the insight that its various milieus were all part of the same ‘climate’: that of an all-encompassing warming. Zola suggests that this climate is man-made: the economic success of the Second Empire is based on heating, in a literalOn 7 February 1861, John Tyndall, professor of natural philosophy, delivered a historical lecture: he could prove that different gases absorb heat to a very different degree, which implies that the temperate conditions provided for by the Earth's atmosphere are dependent on its particular composition of gases. The theoretical foundation of climate science was laid. Ten years later, on the other side of the Channel, a young and ambitious author was working on a comprehensive literary analysis of the French era under the Second Empire. Émile Zola had probably not heard or read of Tyndall's discovery. However, the article makes the case for reading Zola's Rougon-Macquart as an extensive story of climate change. Zola's literary attempts to capture the defining characteristic of the Second Empire led him to the insight that its various milieus were all part of the same ‘climate’: that of an all-encompassing warming. Zola suggests that this climate is man-made: the economic success of the Second Empire is based on heating, in a literal and metaphorical sense, as well as on stoking the steam-engines and creating the hypertrophic atmosphere of the hothouse that enhances life and maximises turnover and profit. In contrast to Tyndall and his audience, Zola sensed the catastrophic consequences of this warming: the Second Empire was inevitably moving towards a final débâcle, i.e. it was doomed to perish in local and ‘global’ climate catastrophes. The article foregrounds the supplementary status of Tyndall's physical and Zola's literary knowledge. As Zola's striking intuition demonstrates, literature appears to have a privileged approach to the phenomenon of man-induced climate change.…
• Le 7 février 1861, le professeur de philosophie naturelle John Tyndall donna une communication historique: il pouvait prouver que des gaz différents absorbent la chaleur de manière différente, ce qui implique que les conditions tempérées fournies par l’atmosphère terrestre dépendent de sa composition particulière en gaz. Le fondement théorique de la science climatique était posé. Dix ans plus tard, de l'autre côté du Channel, un jeune auteur ambitieux était en train de faire une analyse littéraire globale de la France du Second Empire. Émile Zola n'avait probablement pas entendu parler de la découverte de Tyndall. Cependant, cet article propose de lire les Rougon Macquart de Zola comme une vaste histoire du changement climatique. Les tentatives littéraires entreprises par Zola pour capturer la caractéristique déterminante du Second Empire l'amena à réaliser que ses différents milieux faisaient tous partie du même « climat »: celui d'un réchauffement global. Zola suggère que ce climat est créé par l'humain et que le succès économiqueLe 7 février 1861, le professeur de philosophie naturelle John Tyndall donna une communication historique: il pouvait prouver que des gaz différents absorbent la chaleur de manière différente, ce qui implique que les conditions tempérées fournies par l’atmosphère terrestre dépendent de sa composition particulière en gaz. Le fondement théorique de la science climatique était posé. Dix ans plus tard, de l'autre côté du Channel, un jeune auteur ambitieux était en train de faire une analyse littéraire globale de la France du Second Empire. Émile Zola n'avait probablement pas entendu parler de la découverte de Tyndall. Cependant, cet article propose de lire les Rougon Macquart de Zola comme une vaste histoire du changement climatique. Les tentatives littéraires entreprises par Zola pour capturer la caractéristique déterminante du Second Empire l'amena à réaliser que ses différents milieux faisaient tous partie du même « climat »: celui d'un réchauffement global. Zola suggère que ce climat est créé par l'humain et que le succès économique du Second Empire est basé sur l'action de chauffer dans un sens littéral et métaphorique, ainsi que sur l'alimentation des machines à vapeur et la création de l'atmosphère hypertrophiée d'une serre qui enrichit la vie et maximise l'écoulement et le profit. Contrairement à Tyndall et à son auditoire, Zola pressentit les conséquences catastrophiques d'un tel réchauffement: le Second Empire s'approchait inévitablement d'une débâcle finale, c'est-à-dire qu'il était voué à périr dans des catastrophes locales et « globales ».…