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The idea of a linguistic worldview was clearly expressed in German national romantic thought of the early 19th century, where language was seen as the expression of the spirit of a nation. Wilhelm von Humboldt argued that every language shaped the world-view of its speakers, but he also saw a possibility to improve human knowledge in the co-action of languages.
The idea of linguistic relativity can be found in John Locke’s statement that words interpose themselves between our understandings and the truth which it would contemplate and apprehend. In the 18th century, we can find formulations that our language accustoms us to arrange our ideas in a specific way, that some languages are more suitable for certain kinds of thought, or that metaphors have significant influence on peoples’ thought. In the 20thcentury the Neo-Humboldtian school revitalised the idea of an influence of language on thought in a reductionist way. At the end of the 20th century, some authors, for example John J. Gumperz and Stephen C. Levinson, tried to rethink linguistic relativity and to prove it by empirical results.
Aus Freude an der Sprache
(2020)
The name Ideologues refers to a group of philosophers, psychologists, grammarians, educational theorists and medical specialists who for a short period from 1795 to 1805 determined the intellectual climate in France and sought to develop a science of ideas (idéologie). The Ideologues had a rather reserved attitude to Condillac’s (1714–1780) ideas and his sensualist sign theory. They strove for the perfection of language for the needs of thought and of scientific knowledge. The connections with the Ideologues can also be discerned in Russia. In the educational theory, Jean-Baptiste Maudru (1740–1808) was close to the Ideologues and, despite his insufficient knowledge of the Russian language, made some interesting remarks on the connection between the language and the national character. According to Maudru and in agreement with the Ideologues, different typologies of word order are not just an indication of greater or lesser closeness to the natural order. Rather, they indicate differences in national character, which manifest themselves in the specific character of individual languages. Maudru taught at the military academy in Saint Petersburg and published the first Russian grammar in France (Maudru 1802). In his grammar, he sought to link mechanically the specific features of languages and of national characters with the climatic influences. His attempt to revive the theory of climatic influences was criticized by Karamzin. Karamzin also treated the discussion of the metaphoric extension of word meanings as an absurd undertaking, which had no place in grammar.
Un changement de la fonction de la périphrase verbale espagnole estar+gérondif a été reconnu depuis longtemps. Déjà Gili Gaya (1948: 114) avait mentionné la construction suivante et il l’avait expliquée par l’influence exercée par des manuels de correspondance commerciale traduits de l’anglais : Estamos enviándole esta carta para comunicarle [...] au lieu de: Le enviamos esta carta […]. Comme en anglais, on trouve la périphrase espagnole estar+gérondif avec des significations non-actionnelles et futures dans les corpus CREA et CORPES XXI de la Real Academia Española et dans le Corpus del español (Cuando el reloj dé las dos, estaré llamando por teléfono. Ahora está hablando el presidente.). Cette périphrase est fortement grammaticalisée avec la signification aspectuelle et son apparition dans de nouveaux contextes est un phénomène intéressant qu’on pourrait expliquer partiellement par le contact avec la langue anglaise. Dans le portugais brésilien, le même phénomène apparaît, tandis qu’il est absent dans le portugais européen. Les exemples trouvés dans le Corpus do português expriment des déclarations d’intentions ou des promesses qui seront réalisées dans le futur (O qual eu acho isso totalmente errado! Pois estou fazendo novamente um plano de negócios).
Il était surprenant de constater le même phénomène de l’emploi comme expression de situations futures pour la périphrase française être en train de dans des variétés parlées en Amérique du Nord. Dans le corpus FRAN (<http://continent.uottawa.ca/fr/corpus-et-ressources-electroniques/corpus/>), cette périphrase apparaît avec une plus grande fréquence que dans des textes comparables en français européen. Dans les occurrences de la périphrase être en train de+infinitif dans le corpus FRAN, on peut constater des phénomènes remarquables: le marquage de l’imperfectivité et de la progressivité dans des cas dans lesquels l’imparfait ou le présent auraient été suffisants (Fait que tu étais en train de me parler donc des nouvelles constructions dans le quartier); l’usage sans auxiliaire et en fonction attributive (des gens en train de parler français), l’usage pour exprimer une action future (cette année euh on est en train de f/ de/ de transcrire). Beaucoup de ruptures après être en train de indiquent la fixité de la construction (là on est en train de euh [phrase non terminée]).
Dans cette contribution, nous partons de la position selon laquelle le marquage de l’aspectualité imperfective est une nécessité qui peut mener à l’usage de moyens d’expression plus suréminents que les temps marqués aspectuellement. Le contact avec une construction de progressivité grammaticalisée peut induire l’usage multiplié de moyens d’expression périphrastiques, contribuer au changement de leur signification et accélérer des processus de grammaticalisation. La base de tous ces changements est un pont cognitif entre la non-délimitation propre à l’aspectualité imperfective et la futurité des situations décrites. L’influence de l’anglais sera décrite comme un phénomène déclencheur d’un changement possible dans toutes les langues romanes qui ont une périphrase d’aspectualité imperfective, même en français où cette périphrase présente une autre structure.