410 Linguistik
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Le centenaire de la publication du Cours de linguistique générale (1916) de Ferdinand de Saussure nous a invité à reconsidérer l’importance de cet ouvrage et le rôle de son auteur pour la fondation d’une linguistique intégrée dans une sémiologie. Il n’y a aucun doute que cet auteur fut extrêmement important pour le développement de la linguistique structurale en Europe et qu’avec son concept du signe linguistique il a fait œuvre de pionnier pour le tournant sémiologique. Mais l’accueil favorable d’une théorie dans le milieu scientifique ne s’explique pas seulement par sa qualité intérieure, mais par plusieurs conditions extérieures. Ces conditions seront analysées sur trois plans: (1) l’arrivée de la méthode des néogrammairiens à ses limites qui incitait alors à l’étude de l’unité du signifiant et du signifié; (2) la simplification et l’outrance de la pensée structurale dans le Cours, publié en 1916 par Charles Bally et Albert Sechehaye et (3) la préparation de la réception de la pensée sémiologique par plusieurs travaux parallèles.
L’extériorisation de toute communication est assujettie à un mode d’accès du locuteur aux informations véhiculées. Les constatations faites de nos données prouvent que tous les huit verbes étudiés traduisent des mécanismes d’acquisition des connaissances que nous avons appelés en emprunt à (Vogeleer, 1995 :92) « l’accès cognitif au savoir ». C’est cette valeur intrinsèque qui vaut à ces termes la dénomination de verbes médiatifs. En d’autres mots, ce sont des éléments qui explicitent des processus d’accès du locuteur au savoir. Une source du savoir qui peut être directe (la vue, le touché, l’ouïe, l’odorat…) ou indirecte (ouï-dire) et surtout inférée. Nous entendons par inférence un processus d’analyse et de mise en relation d’éléments (prémisses), lesquelles permettent de tirer une conclusion par déduction, induction ou par abduction. Et selon que lesdites prémisses tendent à être plus ou moins fiables, ces processus inférentiels impliqueront des valeurs épistémiques à des degrés divers.
Sur le plan rhétorico-syntaxique, nos analyses ont montré tous les verbes cognitifs (VC) de cette étude exigent l’occurrence d’autres constituants (actants) phrastiques qu’ils régissent. C’est grâce à cette valence verbale qu’ils gardent un pouvoir rectionnel dans les constructions asyndétiques. Ce sont donc les matrices des éléments sur lesquels ils se rapportent. Quant au cinétisme de ces verbes, il possède une fonction rhétorique et syntaxique. En effet, cet agencement particulier et souvent perturbant permet de traduire l’expression d’une figure de syntaxe à effet rhétorique : l’hyperbate. Une construction atypique qui, à travers les agencements anticonformistes, donne un sens de regressivité à l’énoncé et confère une saillance à des termes mis ce fait en exergue.
L’auteur conçoit la modalité comme une catégorie sémantico-fonctionnelle, indépendante des éléments qui l’expriment et du niveau de la structure grammaticale dont ils relèvent. Pour définir la modalité, il tient compte également de ses caractéristiques structurelles ainsi que de phénomènes relevant de niveaux cognitifs plus hauts et plus bas. Cela permet de porter un regard critique sur les recherches antérieures, de développer un cadre théorique conciliant les différentes approches et d’analyser systématiquement les expressions de la modalité en français (verbes et adverbes modaux, modes verbaux etc.). L’interaction entre plusieurs éléments modaux dans le même énoncé peut déclencher trois types d’interaction et produit des phénomènes modaux particulièrement complexes.