TY - JOUR A1 - Eckstein, Lars A1 - Schwarz, Anja T1 - Vision d'une mer faite d'îles: la carte de Tupaia (1769-1770) JF - Bulletin de la Société des Etudes Océaniennes : Polynésie Orientale Y1 - 2019 SN - 0373-8957 SN - 0378-083X VL - 347 IS - Janvier / Avril SP - 6 EP - 23 PB - Soc. CY - Papeete ER - TY - THES A1 - Renard, Léa T1 - Socio-histoire de l'observation statistique de l'altérité BT - Principes de classification coloniale, nationale et migratoire en France et en Allemagne (1880 - 2010) N2 - Autour de 1990 en France et de 2005 en Allemagne, deux nouvelles catégories sont introduites dans le champ de la statistique de la population. Toutes deux, « immigré » et « Person mit Migrationshintergrund », font appel au registre de la migration pour qualifier un groupe de population. Notre analyse montre que ces deux événements sont révélateurs d’un changement de signification des catégorisations statistiques de la migration dans les deux pays, de la description de la mobilité vers l’observation de l’altérité de la population, changement lié au contexte de la politique publique dite d’« intégration » qui se développe en France et en Allemagne dans les années 1990-2000. La thèse interroge ainsi la manière dont la statistique rend la migration socialement pertinente pour construire l’altérité. Pour pouvoir comprendre le virage entrepris dans les nomenclatures statistiques et le resituer dans une perspective de longue durée, nous avons postulé qu’il fallait aller chercher dans l’histoire de la statistique ce qui avait tenu lieu de classification principale de la population, en lieu et place des nouvelles catégories inventées au tournant des XXe et XXIe siècles. Nous nous sommes donc interrogée sur la genèse et l’institutionnalisation des catégories de l’altérité et de la mobilité dans la période 1880-1914, alors que la France et l’Allemagne, à l’époque le Deutsches Kaiserreich, se constituent en États-nations et en empires coloniaux. Pour observer ces processus empiriquement, nous avons choisi de comparer les pratiques de catégorisation de l’altérité et la mobilité (1) en France et en Allemagne, (2) à deux périodes différentes, 1880-1914 et 1990-2010, et (3) dans le contexte métropolitain et colonial. L’analyse socio-historique comparée d’après la méthodologie de la comparaison en contexte a reposé sur une asymétrie assumée entre les deux périodes étudiées : tandis qu’il s’agissait de reconstruire la genèse des catégories « immigré » et « Person mit Migrationshintergrund » à deux moments distincts temporellement en France et en Allemagne, l’analyse de la période 1880-1914 a consisté à mettre au jour ruptures et continuités historiques des principes de classification sur l’ensemble de la période dans une perspective croisée. La démarche n’est ni chronologique ni rétrospective : elle contraste deux configurations historiques pour tenter d’identifier des ressemblances et des différences. Nos résultats montrent qu’entre 1880 et 1914, la catégorie de migration est majoritairement associée à un phénomène de mobilité dans les discours politiques et statistiques. À cette époque, la focale se porte sur l’émigration, redéfinie comme un déplacement géographique en dehors des frontières de la nation et de l’Empire. Le transport des « émigrants », catégorie de population qui nourrit le débat et les tableaux statistiques, fait l’objet des problématisations politiques. Les statistiques relatives à l’émigration comme mobilité étaient alors séparées de l’observation de la composition de la population, à travers le critère de la nationalité dans le contexte métropolitain et des schémas « raciaux » dans le contexte colonial. En 1990 en France et 2005 en Allemagne, le registre de la migration est mobilisé cette fois pour observer statistiquement la composition de la population. Nos résultats ont permis de mettre au jour trois principes de construction de l’altérité dans les deux pays et dans les deux périodes étudiées : un principe national, un principe colonial et un principe migratoire. La thèse développe ainsi une approche renouvelée des interactions entre observation statistique et politique publique, en testant empiriquement sur le terrain des statistiques relatives à la migration l’hypothèse de la « circularité du savoir et de l’action » mise au point par Alain Desrosières N2 - Around 1990 in France and 2005 in Germany, two new categories were introduced in the field of population statistics. Both “immigré” and “Person mit Migrationshintergrund” use the semantics of migration to describe a population group. My analysis shows that these two events reveal a shift in the meaning associated to migration in statistical categories in both countries. The meaning of the category changes from a mere description of mobility to the ascription of otherness within a population, a change linked to the so-called integration policy that is developing in France and Germany in the years 1990-2000. The analysis reveals the way in which statistics make migration socially relevant to the construction of otherness. The thesis thus develops a renewed approach to the interactions between statistical observation and public policy, by empirically testing the hypothesis of the “circularity of knowledge and action” developed by Alain Desrosières. These shifts in statistical nomenclatures can only be understood if we adopt a long-term perspective. It is necessary to look at the history of statistics and to compare how populations have been classified differently over time in order to understand the new categories invented at the turn of the 20th and 21st centuries. We therefore question the genesis and institutionalization of the categories of otherness and mobility in the period 1880-1914, during the formation of France and the German Kaiserreich as nation states and colonial empires. To observe these processes empirically, we chose to compare the practices of categorization of otherness and mobility (1) in France and Germany, (2) at two different time periods, 1880-1914 and 1990-2010, and (3) in the metropolitan as well as colonial context. The analytical foci in both periods are slightly different. For 1990-2010, the aim was to reconstruct the genesis of the categories “immigré” and “Person mit Migrationshintergrund”, whereas the analysis of the period 1880-1914 consists of uncovering historical ruptures and continuities in the classification principles over the entire period. The approach is neither symmetrical, nor chronological: it contrasts two historical configurations in an attempt to identify similarities and differences. Our results show that between 1880 and 1914, migration as a category was mostly associated with a mobility phenomenon in political and statistical discourse. At that time, the focus was on emigration, redefined as a geographical outward movement, i.e. people leaving the borders of the nation and the Empire. The transport of “emigrants”, a category of population that fueled public debate and statistical tables, was constructed as a political problem. Statistics on emigration were then separated from the observation of the composition of the population. In the metropolitan context, this happened through the introduction of the criterion of nationality and in the colonial context through “racial” patterns. In 1990 in France and 2005 in Germany, migration semantics were then used to statistically observe the composition of the population. Our results reveal three principles along which the construction of otherness takes place in the two countries and in the two time periods studied: a national principle, a colonial principle and a migratory principle. These findings remind us that statistics are never neutral but always steeped in their socio historical and political context – an important aspect to remember especially in times when migration policies are again a topic high on the agenda of public debates and policy makers. KW - France KW - migration KW - statistiques KW - France KW - migration KW - statistics Y1 - 2019 ER - TY - JOUR A1 - Klettke, Cornelia ED - Lorusso, Silvia T1 - Perversions de l’amour sentimental dans Smarra ou les démons de la nuit de Nodier JF - La Violence des sentiments et la violence de l’histoire : le roman français à l’orée du XIXe siècle Y1 - 2019 SN - 978-88-467-5666-4 SP - 129 EP - 145 PB - Edizioni ETS CY - Pisa ER - TY - JOUR A1 - Haßler, Gerda T1 - Modalité et polyphonie BT - marquage de la perspective du locuteur JF - Quinze études de cas sur les modalités linguistiques / Fifteen Case Studies on Types of Linguistic Modalities N2 - Dans cette étude du grec ancien, nous souhaitons souligner deux particularités peu remarquées de l’adjectif verbal en –τέος, toutes deux liées à la modalité déontique. L’une concerne la possibilité rare de trouver l’adjectif verbal d’obligation avec la négation non assertive μή, alors que la très grande majorité des occurrences négatives comporte la négation assertive οὐ. L’autre est liée à l’emploi au potentiel de cet adjectif verbal d’obligation : dans ces énoncés, se pose la question de la combinaison entre la modalité du potentiel et la modalité déontique de l’adjectif verbal. Il nous semble que ces deux particularités peu fréquentes sont révélatrices du fonctionnement de la modalité déontique dans l’adjectif verbal d’obligation à l’époque classique (Xénophon et Platon en font ainsi un usage abondant). N2 - In this study on ancient Greek, we point to two barely noticed specificities of the verbal adjective in –τέος, both linked to deontic root modality. One specificity deals with the rare possibility to find the verbal adjective of obligation in co-occurrence with non assertive negation μή, when assertive negation οὐ occurs in the great majority of the negative uses of this form. The other one is associated with the use of the potential: in these utterances, what is at stake is the combination of two kinds of modality, potential modality and deontic modality (attached to the –τέος form). Such specificities, it seems, are quite revealing as to the working of the ancient Greek verbal adjective of obligation in classical times (when Xenophon and Plato used it frequently). Y1 - 2019 UR - http://eriac.univ-rouen.fr/modalite-et-polyphonie-marquage-de-la-perspective-du-locuteur/ SN - 978-2-919501-07-6 VL - Épilogos IS - 6 SP - 183 EP - 200 PB - Université de Rouen Normandie CY - Rouen ER - TY - JOUR A1 - Haßler, Gerda T1 - Le tournant sémiotique du début du XXème siècle T1 - The semiotic turn of the early XX century BT - une approche sérielle BT - a serial approach JF - Historiographia Linguistica N2 - Le centenaire de la publication du Cours de linguistique générale (1916) de Ferdinand de Saussure nous a invité à reconsidérer l’importance de cet ouvrage et le rôle de son auteur pour la fondation d’une linguistique intégrée dans une sémiologie. Il n’y a aucun doute que cet auteur fut extrêmement important pour le développement de la linguistique structurale en Europe et qu’avec son concept du signe linguistique il a fait œuvre de pionnier pour le tournant sémiologique. Mais l’accueil favorable d’une théorie dans le milieu scientifique ne s’explique pas seulement par sa qualité intérieure, mais par plusieurs conditions extérieures. Ces conditions seront analysées sur trois plans: (1) l’arrivée de la méthode des néogrammairiens à ses limites qui incitait alors à l’étude de l’unité du signifiant et du signifié; (2) la simplification et l’outrance de la pensée structurale dans le Cours, publié en 1916 par Charles Bally et Albert Sechehaye et (3) la préparation de la réception de la pensée sémiologique par plusieurs travaux parallèles. Y1 - 2019 U6 - https://doi.org/10.1075/hl.00039.has SN - 0302-5160 SN - 1569-9781 VL - 46 IS - 1-2 SP - 85 EP - 100 PB - John Benjamins Publishing Co. CY - Amsterdam ER - TY - JOUR A1 - Haßler, Gerda T1 - Le tournant sémiotique du début du XXème siècle BT - Une approche sérielle JF - Historiographia Linguistica N2 - Le centenaire de la publication du Cours de linguistique générale (1916) de Ferdinand de Saussure nous a invité à reconsidérer l’importance de cet ouvrage et le rôle de son auteur pour la fondation d’une linguistique intégrée dans une sémiologie. Il n’y a aucun doute que cet auteur fut extrêmement important pour le développement de la linguistique structurale en Europe et qu’avec son concept du signe linguistique il a fait œuvre de pionnier pour le tournant sémiologique. Mais l’accueil favorable d’une théorie dans le milieu scientifique ne s’explique pas seulement par sa qualité intérieure, mais par plusieurs conditions extérieures. Ces conditions seront analysées sur trois plans: (1) l’arrivée de la méthode des néogrammairiens à ses limites qui incitait alors à l’étude de l’unité du signifiant et du signifié; (2) la simplification et l’outrance de la pensée structurale dans le Cours, publié en 1916 par Charles Bally et Albert Sechehaye et (3) la préparation de la réception de la pensée sémiologique par plusieurs travaux parallèles. Y1 - 2019 U6 - https://doi.org/10.1075/hl.00039.has SN - 0302-5160 SN - 1569-9781 VL - 46 IS - 1-2 SP - 85 EP - 100 PB - Benjamins CY - Amsterdam ER - TY - CHAP A1 - Haßler, Gerda T1 - Le Génie de la langue et le Geist der Sprache Relations entre la France et l’Allemagne dans l’évolution d’une notion normative vers un concept philosophique T2 - Les linguistes allemands du XIXème siècle et leurs interlocuteurs étrangers Y1 - 2019 SN - 978-2-9570894-0-6 SP - 9 EP - 30 PB - Éditions de la Société de Linguistique de Paris CY - Paris ER - TY - THES A1 - Mai, Udo T1 - La modalité et ses réalisations en français T2 - Potsdam Linguistic Investigations ; 26 N2 - L’auteur conçoit la modalité comme une catégorie sémantico-fonctionnelle, indépendante des éléments qui l’expriment et du niveau de la structure grammaticale dont ils relèvent. Pour définir la modalité, il tient compte également de ses caractéristiques structurelles ainsi que de phénomènes relevant de niveaux cognitifs plus hauts et plus bas. Cela permet de porter un regard critique sur les recherches antérieures, de développer un cadre théorique conciliant les différentes approches et d’analyser systématiquement les expressions de la modalité en français (verbes et adverbes modaux, modes verbaux etc.). L’interaction entre plusieurs éléments modaux dans le même énoncé peut déclencher trois types d’interaction et produit des phénomènes modaux particulièrement complexes. Y1 - 2019 SN - 978-3-631-73990-7 PB - Lang CY - Berlin ER - TY - JOUR A1 - Eckstein, Lars A1 - Schwarz, Anja T1 - La carte de Tupaia, maître d'astres et de navigation polynésienne JF - Bulletin de la Societé des Études Océaniennes (Polynésie orientale) N2 - La carte de Tupaia constitue l’un des artéfacts les plus célèbres et les plus énigmatiques à émerger des toutes premières rencontres entre Européens et îliens du Pacifique. Elle a été élaborée entre août 1769 et février 1770 par Tupaia, prêtre ’arioi, conseiller royal et maître de navigation originaire de Ra’iātea, aux Îles Sous-le-Vent de la Société. En collaboration avec divers membres d’équipage de l’Endeavour de James Cook, en deux temps distincts de cartographie et trois ébauches. L’identité de bien des îles qui y figurent et la logique de leur agencement demeuraient jusqu’à présent des énigmes. En se fiant en partie à des pièces d’archives restées ignorées, nous proposons, dans ce long essai, une nouvelle compréhension de sa logique cartographique, une reconstitution détaillée de sa genèse et donc, pour la toute première fois, une lecture exhaustive. La carte de Tupaia n’illustre pas seulement la magnitude et la maîtrise de la navigation polynésienne, elle réalise aussi une remarquable synthèse représentationnelle de deux systèmes d’orientation très différents. Y1 - 2019 SN - 2605-8375 VL - Mai/Août 2019 IS - 348 SP - 7 EP - 152 PB - Société des études océaniennes CY - Tahiti ER -