@phdthesis{Renard2019, author = {Renard, L{\´e}a}, title = {Socio-histoire de l'observation statistique de l'alt{\´e}rit{\´e}}, school = {Universit{\"a}t Potsdam}, pages = {590}, year = {2019}, abstract = {Autour de 1990 en France et de 2005 en Allemagne, deux nouvelles cat{\´e}gories sont introduites dans le champ de la statistique de la population. Toutes deux, « immigr{\´e} » et « Person mit Migrationshintergrund », font appel au registre de la migration pour qualifier un groupe de population. Notre analyse montre que ces deux {\´e}v{\´e}nements sont r{\´e}v{\´e}lateurs d'un changement de signification des cat{\´e}gorisations statistiques de la migration dans les deux pays, de la description de la mobilit{\´e} vers l'observation de l'alt{\´e}rit{\´e} de la population, changement li{\´e} au contexte de la politique publique dite d'« int{\´e}gration » qui se d{\´e}veloppe en France et en Allemagne dans les ann{\´e}es 1990-2000. La th{\`e}se interroge ainsi la mani{\`e}re dont la statistique rend la migration socialement pertinente pour construire l'alt{\´e}rit{\´e}. Pour pouvoir comprendre le virage entrepris dans les nomenclatures statistiques et le resituer dans une perspective de longue dur{\´e}e, nous avons postul{\´e} qu'il fallait aller chercher dans l'histoire de la statistique ce qui avait tenu lieu de classification principale de la population, en lieu et place des nouvelles cat{\´e}gories invent{\´e}es au tournant des XXe et XXIe si{\`e}cles. Nous nous sommes donc interrog{\´e}e sur la gen{\`e}se et l'institutionnalisation des cat{\´e}gories de l'alt{\´e}rit{\´e} et de la mobilit{\´e} dans la p{\´e}riode 1880-1914, alors que la France et l'Allemagne, {\`a} l'{\´e}poque le Deutsches Kaiserreich, se constituent en {\´E}tats-nations et en empires coloniaux. Pour observer ces processus empiriquement, nous avons choisi de comparer les pratiques de cat{\´e}gorisation de l'alt{\´e}rit{\´e} et la mobilit{\´e} (1) en France et en Allemagne, (2) {\`a} deux p{\´e}riodes diff{\´e}rentes, 1880-1914 et 1990-2010, et (3) dans le contexte m{\´e}tropolitain et colonial. L'analyse socio-historique compar{\´e}e d'apr{\`e}s la m{\´e}thodologie de la comparaison en contexte a repos{\´e} sur une asym{\´e}trie assum{\´e}e entre les deux p{\´e}riodes {\´e}tudi{\´e}es : tandis qu'il s'agissait de reconstruire la gen{\`e}se des cat{\´e}gories « immigr{\´e} » et « Person mit Migrationshintergrund » {\`a} deux moments distincts temporellement en France et en Allemagne, l'analyse de la p{\´e}riode 1880-1914 a consist{\´e} {\`a} mettre au jour ruptures et continuit{\´e}s historiques des principes de classification sur l'ensemble de la p{\´e}riode dans une perspective crois{\´e}e. La d{\´e}marche n'est ni chronologique ni r{\´e}trospective : elle contraste deux configurations historiques pour tenter d'identifier des ressemblances et des diff{\´e}rences. Nos r{\´e}sultats montrent qu'entre 1880 et 1914, la cat{\´e}gorie de migration est majoritairement associ{\´e}e {\`a} un ph{\´e}nom{\`e}ne de mobilit{\´e} dans les discours politiques et statistiques. {\`A} cette {\´e}poque, la focale se porte sur l'{\´e}migration, red{\´e}finie comme un d{\´e}placement g{\´e}ographique en dehors des fronti{\`e}res de la nation et de l'Empire. Le transport des « {\´e}migrants », cat{\´e}gorie de population qui nourrit le d{\´e}bat et les tableaux statistiques, fait l'objet des probl{\´e}matisations politiques. Les statistiques relatives {\`a} l'{\´e}migration comme mobilit{\´e} {\´e}taient alors s{\´e}par{\´e}es de l'observation de la composition de la population, {\`a} travers le crit{\`e}re de la nationalit{\´e} dans le contexte m{\´e}tropolitain et des sch{\´e}mas « raciaux » dans le contexte colonial. En 1990 en France et 2005 en Allemagne, le registre de la migration est mobilis{\´e} cette fois pour observer statistiquement la composition de la population. Nos r{\´e}sultats ont permis de mettre au jour trois principes de construction de l'alt{\´e}rit{\´e} dans les deux pays et dans les deux p{\´e}riodes {\´e}tudi{\´e}es : un principe national, un principe colonial et un principe migratoire. La th{\`e}se d{\´e}veloppe ainsi une approche renouvel{\´e}e des interactions entre observation statistique et politique publique, en testant empiriquement sur le terrain des statistiques relatives {\`a} la migration l'hypoth{\`e}se de la « circularit{\´e} du savoir et de l'action » mise au point par Alain Desrosi{\`e}res}, language = {fr} } @article{WobbeRenard2017, author = {Wobbe, Theresa and Renard, Lea}, title = {The category of 'family workers' in International Labour Organization statistics (1930s-1980s)}, series = {Journal of Global History}, volume = {12}, journal = {Journal of Global History}, publisher = {Cambridge Univ. Press}, address = {Cambridge}, issn = {1740-0228}, doi = {10.1017/S1740022817000183}, pages = {340 -- 360}, year = {2017}, abstract = {This article discusses the role that statistical classifications play in creating gendered boundaries in the world of work. The term 'family worker' first became a statistical category in various Western national statistics around 1900. After 1945, it was established as a category of the International Labour Organization (ILO) labour force concept, and since then it has been extended to the wider world by way of the UN System of National Accounts. By investigating the term 'family worker' from the perspective of internationally comparable statistical classification, this article offers an empirical insight into how and why particular concepts of work become 'globalized'. We argue that the statistical term 'economically active people' was extended to unpaid family workers, whereas the distinction between family work and housework was increasingly based on scientific evidence. This reclassification of work is an indication of its growing comparability within an economic observation scheme. The ILO generated and authorized that global discourse, and, as such, attested to an increasingly global form of knowledge and communication about the status of gender and work.}, language = {en} } @article{WobbeRenardMueller2017, author = {Wobbe, Theresa and Renard, L{\´e}a and M{\"u}ller, Katja}, title = {Nationale und globale Deutungsmodelle des Geschlechts im arbeitsstatistischen sowie arbeitsrechtlichen Klassifikationssystem}, series = {Soziale Welt : SozW ; Zeitschrift f{\"u}r sozialwissenschaftliche Forschung und Praxis}, volume = {68}, journal = {Soziale Welt : SozW ; Zeitschrift f{\"u}r sozialwissenschaftliche Forschung und Praxis}, publisher = {Nomos-Verl.-Ges.}, address = {Baden-Baden}, issn = {0038-6073}, doi = {10.5771/0038-6073-2017-1-63}, pages = {63 -- 85}, year = {2017}, abstract = {Dieser Beitrag besch{\"a}ftigt sich mit der Frage, welche Relevanz arbeitsstatis-tische und -rechtliche Kategorisierungen im Zeitraum von 1880 bis 1992 f{\"u}r den Wandel der Deu-tungsmodelle des Geschlechts haben. Aus vergleichstheoretischer stellt die Durchsetzung desmodernen Konzepts der Erwerbsarbeit um 1900 im nationalen Kontext und dessen Ver{\"a}nderung aufglobaler Ebene ein spezifisches Ordnungsverfahren dar, das im Mittelpunkt dieses Aufsatzes steht.Auf der Grundlage von zwei Mikrostudien zur Klassifizierung und Reklassifizierung der „Mithel-fenden Familienangeh{\"o}rigen" und des „Nachtarbeitsverbots" wird zum einen die Globalisierung derErwerbsarbeit als Beobachtungsschema, zum anderen der Wandel des Deutungsmodells derGeschlechterdifferenz im Zuge transnationaler Vergleichsverfahren erforscht. In dem Beitrag wirddie Auffassung vertreten, dass der Vergleich einen Globalisierungsmechanismus in der Weltgesell-schaft darstellt.}, language = {de} }