@misc{OPUS4-41639, title = {Dicion{\´a}rio de l{\´i}ngua geral amaz{\^o}nica}, editor = {Muller, Jean-Claude and Dietrich, Wolf and Monserrat, Ruth and Barros, C{\^a}ndida and Arenz, Karl-Heinz and Prudente, Gabriel}, publisher = {Universit{\"a}tsverlag Potsdam}, address = {Potsdam}, organization = {Museu Paraense Emilio Goeldi}, isbn = {978-85-61377-99-1}, doi = {10.25932/publishup-41639}, url = {http://nbn-resolving.de/urn:nbn:de:kobv:517-opus4-416390}, pages = {384}, year = {2019}, abstract = {Permettez {\`a} l'inventeur du manuscrit dont vous avez l'{\´e}dition diplomatique sous les yeux d'exposer en exergue les principales {\´e}tapes qui ont conduit en 2012 {\`a} la d{\´e}termination de la langue et {\`a} l'identification de l'auteur. {\´E}tant inscrit {\`a} la conf{\´e}rence de linguistique missionnaire {\`a} l'universit{\´e} de Br{\`e}me en mars 2012 et conscient que maintes biblioth{\`e}ques et archives renferment des tr{\´e}sors non identifi{\´e}s ou mal catalogu{\´e}s, je suivis le conseil d'un coll{\`e}gue de la biblioth{\`e}que de l'universit{\´e} de Tr{\`e}ves, Hans-Ulrich Seiffert, d'inspecter le manuscrit 1136 / 2048 4° de la biblioth{\`e}que municipale de Tr{\`e}ves. Cette biblioth{\`e}que est riche de plus de 2.500 manuscrits et incunables provenant pour la plupart des saisies r{\´e}volutionnaires fran{\c{c}}aises dans les biblioth{\`e}ques des ci-devant couvents tr{\´e}virois. Parmi ces tr{\´e}sors un manuscrit portugais des missions qui {\´e}tait rentr{\´e} dans les fonds de la biblioth{\`e}que de Tr{\`e}ves d{\`e}s 1799 et avait {\´e}t{\´e} expos{\´e} en 1991 dans le cadre d'une {\´e}vocation des activit{\´e}s missionnaires globales des J{\´e}suites. Michael Embach, alors directeur de la biblioth{\`e}que du s{\´e}minaire {\´e}piscopal de Tr{\`e}ves, l'avait bri{\`e}vement d{\´e}crit dans une notice qui pr{\´e}tendait qu'il {\´e}tait r{\´e}dig{\´e} en espagnol et en portugais et avait peut-{\^e}tre {\´e}t{\´e} compos{\´e} par un auteur « Meirin » dans le cadre de ses pr{\´e}parations pour partir dans les missions… Dans ma copie du catalogue de 1991 se trouve inscrit « la langue reste {\`a} d{\´e}terminer ». J'allais r{\´e}soudre le myst{\`e}re en cette m{\´e}morable journ{\´e}e du jeudi 23 f{\´e}vrier 2012 quand je me r{\´e}solus {\`a} l'autopsier dans la salle d{\´e}sormais historique de la Biblioth{\`e}que municipale de Tr{\`e}ves, dirig{\´e}e depuis peu par le coll{\`e}gue Embach. Il parut {\`a} l'{\´e}vidence que le manuscrit ne contenait aucun mot d'espagnol mais que dans la premi{\`e}re partie, les entr{\´e}es en portugais, strictement num{\´e}rot{\´e}es et arrang{\´e}es dans l'ordre alphab{\´e}tique, {\´e}taient suivies par leurs {\´e}quivalences dans une langue inconnue qui, cependant, avait pour un linguiste une forte odeur de l'Am{\´e}rique amazonienne. La partie post{\´e}rieure du manuscrit pr{\´e}sentait l'arrangement inverse. Les entr{\´e}es dans la langue inconnue {\´e}taient suivies de leurs {\´e}quivalences portugaises. Ce n'est que plus tard que nous avons compris le myst{\´e}rieux ordre des lemmata dans cette partie, bas{\´e}e qu'elle est sur la rime finale des mots. Deux facteurs ont grandement facilit{\´e} l'identification de la langue inconnue : 1. la permission du directeur Embach de pouvoir prendre des photos de travail de tous les folios du manuscrit et 2. l'entr{\´e}e dans le premier catalogue de la Biblioth{\`e}que de Tr{\`e}ves de 1802 : "Codex maxime memorabiblis est, cum nondum grammatica praeter Lusitani Anchieta nota sit, et nullum vocabularium huius linguae existet. Sine dubio scriptum est a quodam Missionario Jesuita". Rentrant de Tr{\`e}ves chez moi, je fis une br{\`e}ve halte dans mon bureau d'alors pour consulter Internet. L'entr{\´e}e "Anchieta" dans l'encyclop{\´e}die {\´e}lectronique Wikipedia m'informait que ce j{\´e}suite portugais avait compos{\´e} une grammaire du Vieux Tupi, publi{\´e}e en 1595. Sous le vocable "Old Tupi" ensuite, j'appris que l'auto-d{\´e}signation pour cette langue est {\~n}eengat{\´u} (la bonne langue, le parler correct). De l{\`a} {\`a} retrouver au folio 25 de mes photos la traduction du portugais linguagem par nhe{\´e}nga ne prit que quelques minutes. D{\`e}s ce premier soir donc, le myst{\`e}re de la langue inconnue {\´e}tait r{\´e}solu! Un projet de recherche international, voire transcontinental allait se mettre peu {\`a} peu en place apr{\`e}s. {\`A} la conf{\´e}rence de Br{\`e}me, d{\´e}but mars 2012, je fis la connaissance du linguiste et romaniste, le professeur Wolf Dietrich de l'universit{\´e} de M{\"u}nster en Westphalie, un des meilleurs connaisseurs des parlers amazoniens. Il rentrait avec une copie de mes photos de travail et confirma bient{\^o}t l'importance du manuscrit de Tr{\`e}ves pour la connaissance de la Lingua Geral, le parler qui s'{\´e}tait d{\´e}velopp{\´e} {\`a} partir du Vieux Tupi moribond. Je communiquai {\´e}galement ma d{\´e}couverte au fr{\`e}re Karl-Heinz Arenz de la congr{\´e}gation des p{\`e}res de Steyl, originaire de l'Eifel allemande et enseignant d'histoire aux universit{\´e}s br{\´e}siliennes de Bel{\´e}m et de Santar{\´e}m dans l'{\´E}tat du Par{\´a}. Arenz est l'auteur d'une {\´e}tude sur le j{\´e}suite luxembourgeois Jean-Philippe Bettendorf, actif au Maranh{\~a}o dans la seconde moiti{\´e} du XVIIe si{\`e}cle. Nous avions collabor{\´e} en 2007 {\`a} une exposition didactique consacr{\´e}e {\`a} ce personnage. Arenz ne tarda pas {\`a} passer l'information sur le manuscrit de Tr{\`e}ves aux deux linguistes br{\´e}siliennes C{\^a}ndida Barros et Ruth Monserrat, qui {\`a} leur tour pr{\´e}sentaient un projet de recherche qui fut accept{\´e} par les autorit{\´e}s br{\´e}siliennes. Les reals de ce subside furent bien investis en effet : l'{\´e}tudiant doctoral Gabriel Prudente r{\´e}alisa une transcription int{\´e}grale du manuscrit de Tr{\`e}ves qui fit appara{\^i}tre des couches dialectales et sociolectales dans le texte, et m{\^e}me quelques mots allemands. La biblioth{\`e}que municipale de Tr{\`e}ves, quant {\`a} elle, contribua « en nature » les images digitales qui sont consultables sur les pages de gauche de cette {\´e}dition {\´e}lectronique. D{\´e}but avril 2014, nous f{\^i}mes tous connaissance personnellement dans le cadre d'un colloque {\`a} l'universit{\´e} de Bel{\´e}m o{\`u} fut d{\´e}cid{\´e}e la pr{\´e}sente {\´e}dition digitale et o{\`u} furent prononc{\´e}es la plupart des contributions scientifiques que vous pouvez lire en guise d'introduction. Restait {\`a} percer l'{\´e}nigme du v{\´e}ritable auteur du manuscrit. C{\^a}ndida Barros avait assez t{\^o}t propos{\´e} les noms de trois J{\´e}suites allemands, actifs dans les ann{\´e}es 1750 dans la r{\´e}gion du fleuve Xingu et chass{\´e}s par les mesures anti-j{\´e}suites du pouvoir portugais en 1756. L'{\´e}tude pal{\´e}ographique des Quattuor vota des trois candidats, aux archives centrales des J{\´e}suites {\`a} Rome, me permit d{\´e}but septembre 2015 d'{\´e}liminer les p{\`e}res Eckart et Kaulen et de ne retenir que Antonius Meisterburg, originaire de Bernkastel sur la Moselle, comme le scribe du manuscrit de Tr{\`e}ves. Qu'il me soit permis d'exprimer ma GRATITUDE {\`a} toutes celles et {\`a} tous ceux qui ont contribu{\´e} {\`a} cette belle aventure de d{\´e}couverte intellectuelle et scientifique et {\`a} rendre au Br{\´e}sil une petite pierre de son histoire.}, language = {pt} } @misc{Gatzhammer1993, author = {Gatzhammer, Stefan}, title = {Antijesu{\´i}tismo europeu : rela{\c{c}}{\~o}es pol{\´i}tico-diplom{\´a}ticas e culturais entre a Baviera e Portugal (1750-1780)}, issn = {1866-8380}, url = {http://nbn-resolving.de/urn:nbn:de:kobv:517-opus-29271}, year = {1993}, language = {pt} }